Manifesto Vino & Cibi
Le voyage du goût est un apprentissage constant, progressif et initiatique.
Mon voyage du goût a commencé dès ma plus tendre enfance avec les paysannes du Château de Castiglione près de Florence où j’ai vécu mes premières années.
Il s’est amplifié aux États-Unis dans les années 1980.
Du Chianti, qui était le seul vin que je connaissais, je suis passé à Sfurzat, Amarone, Gavi, des vins du Piémont et de Campanie.
Mon “poisson pilote” fut Giorgio Deluca qui m’a offert l’opportunité – à travers sa vision du goût et du discernement des saveurs – de briser la barrière du régionalisme provincial toscan et d’entrer dans le monde du goût universel.
Il s’affine au fils des ans dans une phase de croissance constante, culturelle, picturale, artistique, musicale, gastronomique et de goût au sens large. Passé, Présent, Futur….
Aujourd’hui, je découvre encore de nouveaux vins, de nouveaux plats, de nouveaux horizons, qui me donnent une “raison d’être” d’être qui je suis aujourd’hui et qui je serai demain.
Le vin accompagne les saveurs des aliments. Pour moi, vient d’abord la nourriture, puis à son tour mon accord personnel avec le vin, aux multiples facettes.
Le vin est complémentaire de la nourriture. Les ingrédients, les épices, le temps de cuisson, sont les facteurs qui me permettent dans ce voyage initiatique qui ne finira jamais, d’affiner et d’élargir ma connaissance du monde du vin.
Aujourd’hui, j’accorde les goûts que m’ont révélé la France, l’Italie, l’Espagne, les Etats-Unis, avec les vins que je bois et que je propose à mes clients. C’est tout !
Une New England Clam Chowder (soupe de Palourdes de Nouvelle-Angleterre) accompagnée d’un Cabernet Franc de la Côte de Toscana ou d’un Soave, Escargots a la Bourguignonne , en apéritif, suivi d’un Lapin à la Moutarde qui se marient bien avec certains vins des Langhe Piémontaise.
Voici l’émotion dans le mariage du goût et des combinaisons gastronomiques. Fantaisie, curiosité, inventivité.
Un Zabaione avec Vin Santo ou un Passito Sicilien accompagné d’un Panettone fraîchement sorti du four ou simplement avec du pain, comme je l’ai dégusté à Milan dans une trattoria de Via Santa Marta, il y a des années.
Un Beefsteak à la Fiorentina, , épais de quatre doigts, à peine grillés, “mordus” et accompagnés d’un Rosso Piceno (Sangiovese et Montepulciano d’Abruzzo).
Sublime lorsqu’il est accompagné de Cepes Porcinis sautés à la poile !
Dans les vins, je me concentre sur l’Italie et la qualité. Nec plus ultra!
Comme me l’a dit un jour Michele Scienza: «Il y a plein de bons vins dans le monde, il faut du storytelling pour le vendre ! »
Je les bois et les découvre sans me laisser distraire par les récompenses, les reconnaissances, les critiques ou les guides du Panthéon des grands prêtres du vin (je pense que c’est mieux “de”, sinon il faut dire “qui viennent de” ou “qui descendent de”).
Terre-à-terre, boire des vins et décider lesquels je vais boire et vendre, dans le raffinement papillaire de mon goût.
Gaudemus Igitur.